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Naissance au siècle des Lumières
Conte philosophique = un apologue (divertir + instruire)
Moyen ludique pour contourner la censure
Utiliser une histoire fictive pour critiquer la société (moeurs, politique, religion) ou le pouvoir
Apporter une leçon philosophique de manière détournée
Points communs avec le conte traditionnel
Schéma narratif
Cadre imaginaire
Cadre intemporel
Les formules typiques (Il était une fois, etc.)
La démarche philosophique
L'esprit satirique
Une réflexion sur la vie
Une morale
Les incontournables:
Le supplément au voyage de Bougainville (Denis Diderot)
Les voyages de Gulliver (Jonathan Swift)
Candide (Voltaire)
Micromégas (Voltaire)
Zadig ou la destinée (Voltaire)
Définition du Larousse
Récit bref qui présente une intrigue simple où n'interviennent que peu de personnages.
Principales caractéristiques
Elle est plus resserrée que le roman.
Souci de précision (psychologie des personnages, évocation du décor, etc.)
Se plie aux inspirations les plus diverses : sentimentale, historique, réaliste, fantastique, etc.
Proche du conte mais désir de restituer la réalité (pas un monde de fantaisie)
Brièveté (jusqu'à environ environ une centaine de pages)
Densité (suppression des mots en trop)
Frontière parfois floue avec les deux genres voisins (conte et roman)
Définition du Larousse
Œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives; genre littéraire regroupant les œuvres qui présentent ces caractéristiques.
Étymologie: novella (italien)
Deuxième période dominante:
Le roman réaliste apparait au XVIIIe (d'abord en Angleterre, puis ensuite en France) et s'impose comme genre littéraire majeur au XIXe
Genre libre
Le roman n'est pas marqué par sa forme ni par son contenu.
Forme souple, ouverte sur le monde
Objectifs romanesques
Décrire les êtres et le monde réel (témoin de son temps)
Fuir la réalité et créer un mode idéal ou atroce (dévoiler ses aspirations ou craintes)
Défendre une vision, exposer une théorie, etc.
Révéler la conscience qu'une époque a d'elle-même, proposer une vision de l'individu et de la société
Les 3 axes d'analyse
Les personnages (surtout le héros)
L'action
Les descriptions
Le roman par lettres
Définition d'une « lettre »
La lettre est un message écrit qu'un émetteur adresse à un destinataire qui le lira de façon différée (décalage entre le moment où la lettre a été écrite et celui où elle est reçue et lue).
Les lettres appartiennent au genre épistolaire.
Le mot « épistolaire »
L'adjectif «épistolaire» caractérise tout ce qui a un rapport avec la correspondance écrite.
Le «genre épistolaire» est un genre littéraire qui regroupe tous les documents de correspondance écrite entre deux personnes comme la lettre, bien sûr, mais aussi les romans constitués uniquement de lettres
Caractéristiques d'une lettre
un émetteur et un destinataire identifiables sans ambiguïté
un niveau de langue adapté au destinataire
un respect des codes précis de la lettre
une prise en compte de la communication différée
La lettre est un acte de communication écrit. Elle permet donc de compenser une communication orale qui ne peut se faire. Ainsi les prisonniers, les soldats, les malades, les personnes en voyage, etc. vont avoir recours à la lettre.
Communiquer par écrit peut s'avérer parfois plus facile que de communiquer à l'oral. Ainsi une lettre peut exprimer ce qu'on ne peut pas ou qu'on ne veut pas dire à l'oral (lettre de déclaration d'amour, lettre de dénonciation, lettre anonyme, etc).
Types de lettres:
La lettre authentique
La lettre fictive
✉️
La lettre privée (intime)
La lettre officielle
Quelques romans épistolaires
Les souffrances du jeune Werther (Goethe)
Les liaisons dangeureuses (Choderlos de Laclos)
Julie ou la nouvelle Héloïse (Jean-Jacques Rousseau)
Delphine (Mme de Staël)
Définition
Le « feuilleton », à l’origine, est un terme technique utilisé dans le journalisme au XIXe siècle : il désigne le bas des pages d’un journal, également appelé « rez-de-chaussée »
Depuis ses origines en 1836, le roman-feuilleton est considéré comme un sous-genre littéraire
Un roman-feuilleton est un roman populaire dont la publication est faite par épisodes dans un journal.
Un·e feuilletoniste est un·e auteur·e de roman-feuilleton.
Se définit par sa forme et non par son fond (tout comme le roman épistolaire). Un roman-feuilleton peut ainsi être un roman d’amour, d’aventures, voire fantastique, un policier (sans restriction de genre).
Pour en savoir plus: L'envolée d'un genre
Au XVIIIe siècle, le voyage sert surtout à découvrir les pays voisins ou lointains, en saisir les particularités et les juger (point de vue du maître)
Le voyage est un appel à la réflexion (historique, philosophique, politique, sociale, etc.)
Point de vue de l'étranger, de l'observateur, du critique, etc.
Lien solide avec les Lumières (ouverture d'esprit, ouverture sur le monde)
Réel ou fictif, le récit de voyage sert de base érudite et critique, de documentation pour le romancier (voire le poète)
Le carnet de voyage est aussi important que le trait d'histoire
Le voyage peut s'avérer être faux (subterfuge) et ne servir que de prétexte pour critiquer (parfois les autres, parfois les puissants)
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Au XIXe siècle, le voyage devient essentiel pour les écrivains et les artistes
Le voyage devient accessible (développement du chemin de fer, progrès industriels)
Le voyage se fait beaucoup en Orient (définition beaucoup plus large à l'époque)
Voyager = expérience du décentrement. Quête de soi, retour aux sources (sites gréco-romains, lieux de l'Histoire sainte, origines de la civilisation européenne, etc.) Refuser de voyager c'est donc refuser de se confronter à l'altérité
Voyage = dépaysement et ressourcement
Le carnet n'est pas utilisé dans la simple intention de décrire mais sert plutôt de point d'ancrage pour développer une vision du monde. Il sert également à préserver l'instantanéité du récit
Le carnet est parfois accompagné de lettres de voyage
Mémoires Journal intime
Autobiographie
Les Mémoires (définition)
Un récit écrit d'événements auxquels l'auteur a participé, ou dont il a été témoin ou tout au moins le contemporain
Le mémorialiste donne des informations particulières pour servir l'Histoire
Les Mémoires jouent un rôle important dans l'histoire, soit comme témoin privilégié, soit comme acteur qui a eu une influence sur la vie d'un peuple, d'une nation, d'un État
Le désir de témoigner
Le monde contemporain mis en scène
Fragile frontière entre Les Mémoires et l'autobiographie
Caractéristiques
Alternance entre récit et analyse
Restitution ou reconstruction du passé en soulignant tout ce qui éloigne ou rapproche l'auteur· e de l'être qu'iel a été
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Un journal intime est un texte rédigé de façon régulière ou intermittente, présentant les actions, les réflexions ou les sentiments de l’auteur.
Notes journalières sur des événements personnels, des émotions, des sentiments et des réflexions intimes.
Genre autobiographique, le journal intime exerce une prise directe sur l'instant : les notations s'effectuent au jour le jour
Né à la fin du XVIIIe siècle au moment de l'apparition de l'autobiographie, le journal intime n'est pas d'emblée considéré comme un genre littéraire à large diffusion, mais il fournit un éclairage précieux sur la vie d'écrivains déjà célèbres. Un grand nombre d'entre eux l'ont pratiqué, aussi bien en France (B. Constant, Stendhal, Vigny, J. Renard, A. Gide, J. Green, V. Larbaud, M. Leiris, J.-P. Sartre, G. Perec, etc.) qu'à l'étranger (G. D'Annunzio, V. Woolf, F. Kafka, A. N. Tolstoï, C. Pavese, entre autres). Seuls quelques rares écrivains se sont révélés par leur journal (H. F. Amiel).
Apparence décousue car il a le plus souvent ni sujet ni titre distinctif
Le journal intime revêt différentes formes : récit de voyage (Stendhal), chronique sur la vie littéraire (les Goncourt), traité de réflexions morales (C. Pavese), témoignage sur la vie clandestine d'une jeune juive pendant la Seconde Guerre mondiale (A. Frank).
Il peut être tenu de façon plus ou moins régulière, seulement sur une période. L’auteur d’un journal intime est un(e) diariste.
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L'autobiographie (définition)
Naissance du genre en 1782 avec Les confessions de Jean-Jacques Rousseau. Ouvre un nouvel espace au double questionnement «Qui suis-je?» et «Comment suis-je devenu·e moi?»
Le terme « autobiographie » apparaît en Allemagne et en Angleterre en 1800, puis en France vers 1830. Au sens strict, l'autobiographie est le récit d'un individu raconté par lui-même, qu'il soit écrivain ou non.
L'importance du «Moi»
Le «Je» est auteur, narrateur et personnage
Le présent déclenche la recherche du «moi» passé. Remonter la vie, la recommencer en sens inverse.
Principales caractéristiques
Recherche de l'identité
Préservation de la mémoire
Catharsis émotionnelle
Engagement social
Création d'un héritage pour les générations futures
Il convient de distinguer l'autobiographie des mémoires et du journal. À l'opposé du moi tourné vers le dehors qui est celui du mémorialiste, témoin et juge d'une époque, le moi de l'autobiographe est introspectif et le contexte historique n'est évoqué qu'en fonction de son éventuelle emprise sur le sujet.
Contrairement au journal intime qui est destiné à faire le point sur soi-même, et pour soi seul, au jour le jour, l'autobiographie, elle, est rétrospective et s'adresse à ses contemporains et à la postérité.
Refus explicite de toute affabulation consciente comme dans le roman. À la démarche nécessairement rétrospective, à la nécessaire identité de l'auteur, du narrateur et du personnage, doit préexister un «pacte autobiographique»
Parfois les autobiographies, notamment celles qui ont été rédigées avant l’apparition du mot en français, s’intitulent «confession», «journal», «mémoires», «souvenirs» ou «vie», mais sont reconnaissables en ce que l’auteur y définit clairement la nature de son entreprise littéraire.
Forme d'écriture tournée vers le passé. C'est à l'âge adulte qu'on revisite le passé.
Sincérité (pacte avec le lecteur) mais la nostalgie efface parfois ou du moins estompe les mauvais souvenirs.
Rapport intime avec le lecteur qui est témoin, juge, confident voire complice
Lutter contre l'écoulement du temps (la fuite du temps, la vieillesse, la mort)
Au sens large, ce mot englobe aujourd’hui tout texte dans lequel le lecteur suppose que l'auteur exprime son expérience, qu'il se soit engagé ou non à le faire. Ce sens correspond à la personnalisation croissante de l'écriture depuis le romantisme et à la curiosité accrue du public pour le domaine privé.
Les variétés de l'autobiographie sont nombreuses : souvenirs de vedettes, récits de voyage, autoportraits, carnets de notes
Narrateur personnage
Histoire racontée à la première personne, cela peut être une autobiographie ou alors le narrateur est un personnage secondaire et agit en simple témoin. C'est un mode de narration qui donne l'illusion que l'histoire s'est réellement déroulée
Narrateur à la troisième personne
Il ne manifeste sa présence que par des interventions ponctuelles. Il n'est alors ni un personnage, ni un témoin et agit comme un intrus à l'histoire lors de ses prises parole
Le narrateur invisible
Totalement extérieur à l'histoire, il n'intervient jamais dans l'histoire toujours racontée à la troisième personne.
Roman épistolaire
C'est un roman construit à partir de lettres. Le lecteur est plongé dans l'histoire de deux personnages (en général) qui s'échangent des lettres, confient leurs émotions et racontent leur quotidien.
Roman chorale
Le roman choral est une narration qui donne la parole à plusieurs personnages, chacun exprimant sa perspective unique sur l'intrigue. Ils se complètent pour former un récit global.