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Le romantisme
Apogée 1820-1848 mais a irradié pendant tout le 19ème
« Qui dit romantisme dit art moderne – c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini exprimées par tous les moyens que connaissent les arts. » Charles Baudelaire
Chefs d’école : Victor HUGO (romantisme humanitaire)
Charles Baudelaire
René de Chateaubriand
Jean-Jacques Rousseau (préromantique)
Constitué de passions, de soif d’absolu et de conscience du malheur, le courant romantique rejette la raison universelle des Lumières au profit de la sensibilité personnelle.
Se voulant l’expression lyrique d’une sorte d’angoisse existentielle, le romantisme s’engagera résolument dans la voie d’une compassion humanitaire qui prendra la forme d’un militantisme politique et social visant à soulager la misère du peuple.
Les grands thèmes romantiques sont l’introspection lyrique, l’harmonie avec la nature et la recherche de la liberté totale.
Le romantisme, apparait en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et en France au début du XIXe siècle. C’est un mouvement littéraire et culturel européen qui concerne tous les arts. Il s’oppose à la tradition classique et au rationalisme des Lumières, et vise à une libération de l’imagination et de la langue. Le romantisme privilégie notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature et de l’amour.
Thèmes principaux
Liberté (totale)
Le culte de la Nature
Mélancolie
Profonde angoisse
Mal du siècle (influence de la révolution française)
Le Moi
L’Amour malheureux
Exotisme, rêverie, mystère (annonce le fantastique)
Style
Contraste et opposition (beau-laid / sublime-grotesque / etc.)
Lyrisme
Écriture subjective
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à compléter en classe
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à compléter en classe
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Le fantastique
Le fantastique est un genre littéraire qui se caractérise avant tout par l'incertitude et l'ambiguïté.
Il naît à l'aube du XIXème siècle.
Son univers a permis l'émergence de nombreux sous-genres modernes (roman policier, science-fiction, etc.) qui comptent aujourd'hui parmi les plus grands succès de la bande dessinée ou du cinéma.
Le genre fantastique est un genre littéraire qui trouve sa source dans le roman gothique anglais de la fin du XVIIIème siècle.
Ces romans étaient d'abord caractérisés par leur ambiance sombre, teintée d'horreur, faisant intervenir des fantômes, des vampires, ou même le Diable.
À la fin du XIXème siècle, le fantastique n'est plus une finalité pour les auteurs français : il devient plutôt un moyen de provoquer, de dénoncer, ou bien sert l'esthétique de l'œuvre
La littérature américaine est d'emblée marquée par le roman gothique anglais et développe cette esthétique.
Au début du XIXème siècle, Edgard Allan Poe impose ainsi, avec ses Histoires extraordinaires (traduction de Baudelaire), le fantastique comme une forme privilégiée d'expression. Ses histoires ont une esthétique propre et servent de base pour l'émergence de futurs sous-genres comme la science-fiction et le roman policier.
Le récit fantastique met en scène un personnage évoluant dans un univers réel : a priori, rien ne différencie son environnement de celui de son lecteur. Seulement, sa vie est tout à coup bouleversée par un (ou plusieurs) événement(s) qui semble(nt) avoir un caractère surnaturel. Mais rien n'est moins sûr...
En effet, la question centrale du récit fantastique, c'est : ce qui arrive est-il naturel ou surnaturel ?
Le personnage est plongé dans un doute qu'il lui est parfois difficile d'éradiquer. Il y a alors deux réponses possibles : celle de la réalité ou celle du surnaturel.
La fin d'un récit fantastique est en conséquence (dans la plupart des cas) une fin ouverte. On parle de « non-fin ». Le phénomène étrange survenu en début d'histoire n'est pas résolu et ne peut pas l'être. Le lecteur est donc laissé à son doute : il est libre d'interpréter comme il le souhaite...
La différence entre un récit merveilleux et un récit fantastique, c'est donc que, dans le premier, le surnaturel est accepté d'emblée. Le critique littéraire Todorov résume le genre en ces termes :
Réalité ou rêve ? Vérité ou illusion ? Ainsi se trouve-t-on amené au cœur du fantastique. Dans un monde qui est bien le nôtre, celui que nous connaissons, sans diables, sylphides, ni vampires, se produit un événement qui ne peut s'expliquer par les lois de ce même monde familier. Celui qui perçoit l'événement doit opter pour l'une des deux solutions possibles : ou bien il s'agit d'une illusion des sens, d'un produit de l'imagination et les lois du monde restent alors ce qu'elles sont ; ou bien l'événement a véritablement eu lieu, il est partie intégrante de la réalité, mais alors cette réalité est régie par des lois inconnues de nous. Ou bien le diable est une illusion, un être imaginaire; ou bien il existe réellement, tout comme les autres êtres vivants: avec cette réserve qu'on le rencontre rarement.
Le fantastique [… ], c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connait que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.
Todorov, Introduction à la littérature fantastique, © Éditions du Seuil, 1970
Dans un récit fantastique, l'écrivain provoque le trouble, l'inquiétude, la peur et l'angoisse chez son personnage. Par extension, c'est aussi le lecteur qui a peur et qui doute.
Ce trouble est avant tout provoqué par un événement étrange. Cet événement conduit le personnage à douter de la frontière entre réel et irréel : il se questionne, il analyse, il remet en cause les apparences.
Les lieux
Les lieux dans lesquels prennent place les récits fantastiques participent donc de cette ambiguïté : un château, une grande forêt, une ruelle sombre, etc.
Dans Le portrait ovale d'Edgard Allan Poe (1842), le personnage principal débarque dans un château abandonné. Dans La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée (1837), le narrateur est un antiquaire qui séjourne au milieu de ruines antiques.
Les personnages
Le personnage principal d'un récit fantastique est amené à rencontrer d'autres personnages ambigus, qui lui feront douter de la réalité alentour.
Ainsi, dans Dracula, de Bram Stocker (1897), le personnage principal débarque dans un château de Transylvanie où vit un conte qui lui semble vieux, terriblement vieux. Le narrateur de La Vénus d'Ille croit voir bouger et vivre la statue de Vénus que son hôte entrepose chez lui.
Le temps
Un récit fantastique peut couvrir l'ensemble des moments du journée. Mais, bien évidemment, l'événement qui fait basculer l'histoire prend volontiers place au crépuscule, ou dans une nuit déjà bien noire.
C'est le cas dans presque toutes les Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgard Allan Poe. C'est aussi la nuit que Mister Hyde impose sa présence au Docteur Jekyll, dans le court roman L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886).
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Le réalisme
Le réalisme, comme conception de l’art et de la littérature, apparaît vers les années 1845.
Il puise son inspiration dans le monde contemporain, il préconise une description objective des personnages et des faits.
Les écrivains réalistes s’intéressent aux choses, aux gens et aux situations qui étaient, jusque-là, exclus du domaine des arts.
Le beau fait place au pittoresque : l’artiste décrit des lieux sales, nauséabonds, délabrés; il peint des prostituées, des ouvriers, des marginaux dans les aspects les plus sordides de leur existence.
Il y a de la part des auteurs une volonté d’imiter le réel et d’en rendre compte, non seulement à partir d’une observation minutieuse, mais aussi en s’appuyant sur une documentation sociale et historique méticuleuse.
L’œuvre réaliste s’apparente souvent à un reportage et le souci de faire vrai porte à négliger les aspects psychologiques des personnages. L’analyse fouillée du milieu confine les personnages à des caricatures de types sociaux marqués.
La révolution industrielle donne naissance à une nouvelle classe sociale, le prolétariat. Parallèlement, les découvertes scientifiques et le développement de la photographie exercent sur la littérature une influence importante.
Ce parti pris de l’objectivité et de la fidélité débouchera sur un courant « scientifique », le naturalisme. Bâti suivant les principes du réalisme, le roman ne sera plus seulement un lieu d’observation, il deviendra un lieu d’expérimentation.
Ainsi, en visant à représenter fidèlement la réalité sociale et quotidienne, les écrivains réalistes s'efforcent de dépeindre la société telle qu'elle est réellement, en évitant les embellissements et les idéalisations romanesques. Ils cherchent à refléter les conditions de vie, les structures sociales et les dynamiques de pouvoir de leur époque.
Thèmes fréquents
Problèmes sociaux
Comportements humains
Conditions des travailleurs
Inégalités et injustice
Style
Descriptions nombreuses
Descriptions objectives
Narration neutre (interne ou externe) avec le souci du détail
Intérêt marqué pour les lieux et les personnages
Imitation du réel
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Le naturalisme
Le naturalisme est parfois appelé le réalisme scientifique puisqu'il s'inspire des mêmes préoccupations
« Aujourd'hui que le Roman s'élargit et grandit, qu'il commence à être la grande forme sérieuse, passionnée, vivante, de l'étude littéraire et de l'enquête sociale, qu'il devient, par l'analyse et par la recherche psychologique, l'Histoire morale contemporaine, aujourd'hui que le Roman s'est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises. » - Les frères Goncourt
Il présente une volonté d’analyser les réalités humaines et sociales d’un point de vue scientifique.
Les progrès de la science et de la médecine ainsi que le corps dont la bonne ou mauvaise santé peut commander un comportement influencent grandement ce courant.
L'Être humain.e naît dans un milieu social qui façonne ses réactions.
Être humain.e = produit de la BIOLOGIE et de la SOCIÉTÉ
Les sujets sordides ne sont pas tabous.
Représentation de tous les milieux sociaux (le prolétariat fait son entrée dans l’univers romanesque).
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Le parnasse
Le mont Parnasse est une montagne grecque sur laquelle vivent les Muses (déesses qui représentent les arts)
Les parnassiens rejettent la sensibilité des romantiques. Ils critiquent aussi l’engagement social ou politique à travers l’écriture. Ce qui est important, c'est la forme, la beauté du style.
Fascination pour les mythes, pour les civilisations disparues.
Le culte du beau, de la perfection stylistique.
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Le symbolisme
Le mot latin symbolus signifie emblème, symbole. Autrement dit, une image qui évoque une idée abstraite.
Ce mouvement littéraire poétique apparaît en réaction au réalisme qui a une conception matérialiste du monde (très terre à terre), qui fait l’éloge des sciences. La poésie ouvre les portes d’un monde invisible, permet de percevoir une réalité supérieure (que l’on ne distingue pas).
Fascination pour le passé, les figures mythologiques, pour les civilisations disparues
Thèmes privilégiés:
la recherche de la beauté idéale
la spiritualité (la vie de l’âme)
Auteurs-clés et oeuvres phares :
Les fleurs du mal | Baudelaire
Illuminations | Rimbaud
Pour en savoir plus, cliquez ici
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Le dandysme et le décadentisme
Le dandysme
Apparu en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, phénomène social et esthétique, le Dandysme s’étend à la littérature dans une métaphysique de l’être et du paraître qui s’oppose à la modernisation du monde et à la bourgeoisie. Culte du Moi et inutilité proclamée sont ses actes de revendication.
Le décadentisme
Par le rejet du Naturalisme surgi en Europe, à la fin du XIXe siècle, le Décadentisme ou Décadisme, est une esthétique et un état d’esprit fin-de-siècle, marqués par le pessimisme. Le roman vit une grande crise : raffinement du style, mais discontinuité, voire éclatement, des schèmes habituels.
Pour en savoir plus:
Les classiques de la littérature: Le dandysme (BNF Gallica)
Les classiques de la littérature: Le décadentisme (BNF Gallica)